Éloge des romances de Noël et des bons sentiments (Partie 4) Faire front sans faire la leçon

Par Jacques Roux
La télévision a généré une forme particulière de création cinématographique, le « film télé ». Considérée comme un sous-produit, cette catégorie semble, pour ceux (ils ne sont pas rares) qui envisagent l’art comme une architecture hiérarchisée, appartenir aux tréfonds les plus vulgaires de l’expression esthétique. Or, même dans cette sous-catégorie, il existe encore la possibilité de hiérarchiser et, si l’on se fie à l’article de TéléCableSat que j’ai analysé et critiqué (voir mes contributions des 7, 20 et 27 septembre 2021) la « romance », « dégoulinante de bons sentiments », ne se comprend que comme un objet de business, une sorte d’attrape gogos. Il me semble avoir ramené à leur juste valeur les jugements de l’auteur de l’article, Cédric Melon. Mais, avant de conclure, j’aimerais encore m’attarder sur les opportunités qu’offrent ces œuvres, aussi modestes soient-elles, de découvrir de façon subreptice, sans les chichis parfois prétentieux de reportages dont l’apparente objectivité masque mal les intentions des auteurs, certains aspects de la vie américaine. Des « petits riens », comme dit la chanson, qui donnent leur couleur à des façons d’être, de se comporter, déconcertantes pour nous. La barrière de la langue n’est pas tout quand nous sommes « à l’étranger ». L’autre, l’étranger, c’est d’abord celui qui nous semble étrange. Parce qu’il n’a pas nos a priori, ni nos tics, ni ces acquis oubliés que nous nommons des « réflexes ». Ce sera l’occasion d’effectuer une fois encore une petite promenade en terre « romance », en adressant, autant de fois que nécessaire, quelques petites tapes moqueuses à celui qui nous aura poussé à entamer cette exploration charmeuse et pour le moins inattendue.
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