André griffon L’Ardèche au coeur

Plus que tout autre, André Griffon a « senti » l’Ardèche, ce département mal fichu qui touche à la Vallée du Rhône, se perd dans les contreforts des Cévennes, joue à se donner des airs de Provence, avec ses oliviers et ses garrigues, sans parler de quelques coquetteries, le « Pont d’Arc » étant la plus célèbre. Sans doute en fut-il capable parce qu’il savait qu’il n’est point de « pays » en soi, que les « pays » ce sont les hommes qui les font, ou les rêvent. Toujours est-il qu’en titrant le premier de ses ouvrages « Ardèche douce-amère » il a synthétisé l’étrange mélange de bonhommie, d’humanité rugueuse et de mélancolie sourde qui caractérisait une population sans doute en voie de disparition. Elle survivra pourtant, grâce à lui, à côté des grottes préhistoriques en fac-similé, des résidences secondaires avec piscine et des post néo-ruraux devenus néo prêtres de la néo-révolution, cette révolution 2.0 qui amusera les siècles à venir et qu’en tant que journaliste il anticipa quand il traita « l’affaire Conty ».
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