Le mas du Barret

Les orchidées sauvages de Saint-Vérand

Les orchidées sauvages de Saint-Vérand…  nous ont fait faire le tour du monde, ou presque !

Conférence de Gilles Pellet, vendredi 19 octobre 2018 à Saint-Vérand

Avec son aisance habituelle, Gilles Pellet a présenté les caractéristiques morphologiques (aspect général, feuilles, fleurs, critères de reconnaissance…) et géographiques (répartition sur la planète, en France, dans le département de l’Isère) de cette famille de plantes à fleurs.

La présentation ne prétend pas à l’exhaustivité : il existe environ 22 000 espèces d’orchidées  dans le monde et la discussion entre spécialistes sur le nombre exact est permanente. On compte 120 espèces en France métropolitaine, présentes surtout dans la région méditerranéenne, et 20 à Saint-Vérand. Dans un large panorama, le conférencier donne un aperçu des orchidées à travers les continents et dans leurs divers habitats. C’est l’occasion d’admirer des espèces tropicales (la « vanille »), de montagne (dont le célèbre « sabot de Vénus », espèce protégée), de zones humides (plantes assez rares).

Il n’est pas facile de distinguer les espèces. Les orchidées présentent une grande variabilité morphologique et de coloration, par conséquent les critères de détermination sont très fins. Gilles Pellet, qui conduit de nombreuses expertises de terrain, avoue avoir passé des heures à trancher entre deux espèces très voisines.

La conférence se termine avec des clichés d’orchidées courantes à Saint-Vérand : « orchis pourpre » et « orchis singe», par exemple. Gilles Pellet s’attarde ensuite sur cette merveilleuse construction de la nature qu’est « l’orchis bourdon ». La fleur imite l’abdomen du bourdon femelle pour attirer les bourdons mâles qui s’y laissent prendre et contribuent ainsi à la dissémination des graines.

A la différence d’un gain de blé ou de riz, les graines d’orchidées sont dépourvues de réserves, elles vont donc avoir besoin de s’associer avec un champignon pour se développer. On parle de symbiose, un bel exemple de coopération « à bénéfices partagés ». Expert en botanique, Gilles Pellet est au fait des dernières évolutions des connaissances et des nomenclatures, mais il a l’art de se mettre à la portée de tous. Au terme d’un exposé  riche, bien documenté, bien illustré, bien conduit, il a été longuement applaudi par une salle conquise.

 

[JM1]T b