Le mas du Barret

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La magie de l’affiche

Par Jacques Roux

Parler aujourd’hui, fin du premier quart du XXI° siècle, de « magie de l’affiche » paraît tout à fait stupide. Dès qu’on sort des chemins de campagne les panneaux d’affichage sont présents partout et sans même tenir compte de ce que nous nommons « l’affichage sauvage » ; affichettes collées sur les arbres, les poubelles, les poteaux électriques, les plus nombreuses à caractère politique et beaucoup pour annoncer quelque « soirée festive », un loto, une quelconque manifestation locale sans grand moyen. Saturation, plus que magie. Parfois, cela arrive, charme ou drôlerie : certaines pubs réussies, le plus souvent insipide banalité.
Mon propos ne vise que les affiches cinématographiques et renvoie à une autre époque, disons après la seconde guerre mondiale (on nous dit qu’elle attend une petite sœur) entre 1947 et la fin des années 60. Comme aurait pu le chanter Aznavour, c’est un temps que les moins d’un certain âge ne peuvent pas connaître. Ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu, les pauvres. A titre de preuve la délicieuse affiche annonçant les non moins délicieuses « Vacances romaines » pendant lesquelles Audrey Hepburn fit perdre la tête à Grégory Peck… Puis au monde entier.

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Pazdzerski et Jean-Pierre Gelly – Peindre et écrire

Par Jacques Roux

André Pazdzerski peint et expose depuis plus de 50 ans. Installé tout près d’Aubenas, en Ardèche, où il s’est fait connaître dans les années 70 par ses dessins puis ses aquarelles, sa carrière s’est développée parfois très loin de son port d’attache et sa manière a considérablement évolué : il est désormais apprécié pour ses peintures abstraites. Il les exposera à Aubenas sous peu, ainsi qu’à Vals-les-Bains, en compagnie de Serge Volle (événement sur lequel le Mas du Barret reviendra). Pour l’exposition d’Aubenas, qui marque son retour sur la scène locale puisqu’il a beaucoup exposé ailleurs, il a fait appel à un ami de longue date, écrivain, typographe : Jean-Pierre Gelly . Son souci en effet était de donner à comprendre au public que sa période actuelle ne résumait pas à elle seule son parcours de peintre. Cette préoccupation rejoint sans doute celle de nombre d’artistes. Le livret qui sera proposé par Jean-Pierre Gelly, le printemps prochain, aux visiteurs de l’exposition albenassienne portera le titre : « Osmose ». Il n’est pas inutile de chercher à comprendre pourquoi.

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Rénovation d’un château d’eau à La Roche-de-Glun : l’un des faux-jumeaux fait peau neuve !

Par Michel Jolland

Sur la commune de la Roche-de-Glun (Drôme), deux châteaux d’eau bordent la RN 7 sur le tronçon très fréquenté qui relie Valence à Tain l’Hermitage. Surgissant au dessus des arbres fruitiers, des maisons d’habitation, des entrepôts ou ateliers industriels, ils habillent l’horizon de leurs silhouettes élégantes. Le plus ancien des deux vient de bénéficier d’une remise en état visible au premier coup d’œil : une peinture gris souris recouvre désormais le béton brut et met en relief les nervures extérieures qui forgent son identité. Une restauration qui prolonge et rehausse la recherche esthétique présente dès sa conception au début des années 1970. Même si la concurrence est rude, notamment avec la présence de réalisations exceptionnelles dans la ville voisine de Valence, ce château d’eau rural dans une zone désormais semi-urbanisée peut à bon droit être placé parmi les plus beaux de France.

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Gainsbourg au piano

Par Jacques Roux

L’image est plutôt rare : Gainsbourg au piano, dans un film. Il existe une autre séquence, appréciée des amateurs, dans « La romance d’un voleur de chevaux » d’Abraham Polonsky (1971). Gainsbourg y interprète au piano, pour la jolie Marilu Tolo (à qui, dans la vraie vie, il dédia en 1966 : « Dis-moi, as-tu déjà aimé Marilu ? ») sa « Noyée », délicate et sombre ballade, hommage façon Gainsbourg à l’Ophélia de Rimbaud. On le voit aussi enregistrer, mais en studio, seul au micro, « Requiem pour un con » dans une scène percutante du « Pacha » de Lautner (1968) ; il y croise, sans un regard, Gabin venu enquêter auprès de ses musiciens. Deux monstres sacrés, une ellipse, beauté du cinéma : l’instant fugitif immortalisé. En fouinant un peu on trouve sur Internet quelques extraits de sessions dans lesquelles il joue en trio avec Elek Bacsik (guitare) et Michel Gaudry (basse), séquences précieuses dont la date reste indéterminée mais nous sommes certainement dans les années 60 : le disque enregistré avec Bacsik et Gaudry, « Confidentiel », est sorti en 1963. Or il se trouve que notre illustration est extraite d’une réalisation datant de la même année, signée Jacques Poitrenaud. Il s’agit de « Strip-Tease », qui relevait de la catégorie « film grand public », et n’a pas laissé de souvenir impérissable. Il mérite pourtant qu’on s’y attarde, nous allons voir pourquoi.

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Berret à Saint-Vérand (3)

Par Michel Jolland

Dans cette troisième et dernière page consacrée à Paul Berret, et plus particulièrement aux relations qu’il entretenait avec les habitants et la vie du village de Saint-Vérand (Isère) où il vécut et fut inhumé, nous évoquons les dernières années de sa vie. Quelle image ses interventions sur la scène publique entre 1936 et 1943, date de son décès, ont-elles laissée dans la mémoire collective ?

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Berret à Saint-Vérand (2)

Par Michel Jolland

Il y a presque un mois, le 19 décembre 2021, nous avons publié un premier texte consacré à Paul Berret. Il y était notamment question de la part que ce professeur dans des lycées parisiens prit, en 1905 et 1914, à la vie publique de Saint-Vérand, près de Saint-Marcellin (Isère). En 1926, le moment de la retraite venu, Berret s’installe définitivement dans ce village, « son village ». Nous le retrouvons délégué cantonnal de l’enseignement primaire, une fonction qui lui permet d’exprimer son attachement à l’Université et à l’école publique.

Berret à Saint-Vérand (1)

Par Michel Jolland

Il y a peu nous avons publié une contribution de Paul Berret qui ne manquait pas de sel pour ceux de nos lecteurs qui connaissent ce grand intellectuel et écrivain qui vécut et mourut à Saint-Vérand (d’où certainement son intérêt pour « Le Mas du Barret » !). Paul Berret leur adressait en quelque sorte un clin d’œil affectueux en exprimant sans détours son sentiment sur la manière dont il avait vécu ses relations avec ce petit village dauphinois. Des relations dont on trouve également trace dans les documents d’archives liés à quelques moments-clés de l’histoire du village. Ce sont des moments où l’Histoire, au sens plein du terme, entre en interaction tout à la fois avec l’histoire de Saint-Vérand et celle de Paul Berret. On y voit par exemple certains effets au plan local du conflit entre cléricalisme et laïcité dans les premières années du 20e siècle, de la guerre de 1914-18, puis de celle de 1940 et ses conséquences. Et l’on comprend aussi en quoi l’horizon rural offert à la vue de l’homme a aidé, sinon orienté, l’écriture de l’écrivain et inspiré le photographe dont l’œuvre reste encore méconnue.

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Les Danseuses de Duilio Donzelli

Par Jacques Roux

Duilio serait-il jaloux de la notoriété de son arrière-petite fille : Valérie Donzelli ? La valeureuse cinéaste (et actrice) ne cesse d’occuper les Unes des gazettes et tout particulièrement en cet hiver 2021 avec la série télé qu’elle offre à Arte : « Nona et ses filles ». Cela fait bien longtemps que nous ne nous étions intéressés à son aïeul : précisément depuis les 20 mars 2016 (De Donzelli Dante à Donzelli Duilio ; le difficile chemin de croix des « Officiels » du patrimoine de Romans-sur-Isère) et le 20 novembre 2015 (Les Donzelli à Valence – Drôme). Toujours est-il qu’un de nos lecteurs nous communique aujourd’hui deux gouaches superbes, des danseuses, dont il souhaite nous voir confirmer l’attribution à Duilio et qu’il semble avoir l’intention de vendre… Ce qui pourrait susciter l’envie d’autres lecteurs. Place donc aux Danseuses de Donzelli.
Duilio Donzelli !

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Paul Berret, le retour

Par Jacques Roux

Ces choses-là ne devraient pas nous étonner : les grands vivants ne meurent jamais. Il paraît qu’on a enterré Léonard de Vinci, Picasso, Ravel, Jean-Paul Belmondo : franchement, vous y croyez ? Le beau Jean-Paul ne cesse de gambader sur nos petits écrans à toute heure du jour et de la nuit, Vinci exaspère les musées et les banquiers : son portrait du Christ, sa Joconde nue sont-ils authentiques ? Si oui, merveille pour qui les possède… Ou les vend. Ravel – seigneur ! – pas un jour sans qu’une radio ne diffuse son Boléro, et je ne dis rien de sa valse, son concerto pour la main gauche, sa Tzigane…
J’ai pris ces noms-là au hasard, j’en ai des milliers dans la poche : nous vivons au milieu des morts, mes amis. Selon une formule bien connue : ils sont sortis par la porte et revenus par la fenêtre.
Non, ces choses-là ne devraient pas nous étonner et que Paul Berret, emblématique écrivain dauphinois, sis au Vernas à Saint-Vérand Isère, ait décidé soudain de collaborer au Mas du Barret, franchement, quoi de plus logique : s’il en est un parmi tous, Michel Jolland ne me contredira pas, qui ait sa place ici, c’est bien lui. Pour sa première contribution ce cher Paul – entre confrères nous nous nommons par nos prénoms – a décidé de nous dire pourquoi il aime Saint-Vérand. Place au Maître.

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